Ils ou elles nettoient votre intérieur, repassent votre linge et font briller fenêtres et parquets quand vous êtes au travail ou que vous profitez d’une pause détente… Mais savez-vous quel est le régime de travail et combien gagnent les aide-ménagères, que vous ne financez qu’à hauteur de 10€ l’heure via le système de titres-services ?

De nos jours, il est assez difficile de trouver un travail stable, flexible et qui ne nécessite pas de compétences professionnelles particulières. Un métier est toutefois accessible à la plupart des gens après une simple formation d’agent d’entretien. Plusieurs appellations désignent ce métier : homme ou femme de ménage, homme ou femme à journée, agent d’entretien, technicien ou technicienne de surface ou encore agent de nettoyage.

Quand une aide-ménagère travaille dans une société agréée pouvant recevoir des paiements par titres-services, elle bénéficie d’un vrai contrat de travail et de toutes les protections afférentes : cotisation pour la pension, protection sociale, congés payés et rémunération garantie en cas d’accident du travail ou de maladie.

Le salaire des aide-ménagères est soumis aux barèmes du régime CP 322.01, ce dernier étant lié à l’aide aux personnes. Depuis le 1er janvier 2023, le salaire horaire brut minimum pour une aide-ménagère est de 13,10€ lors de l’embauche. Ensuite, ce montant évolue avec les années d’ancienneté. Au terme de 3 ans d’expérience, l’aide-ménagère percevra donc un minimum de 13,91€/heure.

Donc, par mois, en venant d’être embauché, un aide-ménager ou une aide-ménagère à temps plein (38h/semaine) gagne plus ou moins 1840€ nets (pour une personne célibataire, sans enfant). Dans notre entreprise, selon sa situation, le salaire d'une aide-ménagère à temps plein dépasse même les 2000€ nets par mois. Les missions étant multiples et le temps de travail étant fluctuant, le salaire net touché à la fin de chaque mois varie légèrement d’un mois à l’autre.

Précisons encore qu'au salaire stricto sensu, il convient d'ajouter certains avantages extralégaux non négligeables, comme les tickets-restaurants, une indemnité kilométrique lorsque le lieu de travail se situe loin du lieu de domicile et la prise en charge des frais de transport ou de déplacement, des primes telles que le (double) pécule de vacances ou la prime de fin d’année, une assurance hospitalisation, voire une assurance groupe.

Le traitement d'un(e) aide-ménager(e) employé sous le régime des titres-services en Belgique n'est donc pas aussi "misérable" que ce que l'on peut parfois entendre ici et là. Il faut cependant savoir que c'est un métier physiquement compliqué et parfois pénible. Il faut également noter que les chiffres indiqués ci-dessus valent pour un contrat à temps plein et force est de constater que la plupart des aides-ménager(e)s, pour des raisons qui leur sont personnelles, font plutôt le choix de travailler à temps partiel, ce qui a forcément un impact concret sur leur salaire. A titre d'illustration, dans notre secteur, en 2020, 18 % des travailleurs avaient un contrat à temps plein, 71 % étaient entre un temps plein et un mi-temps et 11 % occupaient moins d’un mi-temps.

Précisons encore, de manière à bien illustrer la situation d'un(e) aide-ménager(e) belge, que comme c’est le cas pour les autres métiers, le salaire net varie d’un pays à l’autre et même à l’intérieur de l’Union Européenne. En France par exemple, le salaire moyen annuel d’un agent de nettoyage est de 19.988 euros, soit 10,25 euros de l’heure pour un travailleur sans expérience. Pour les agents disposant d’ores et déjà d’expérience dans le domaine, leur salaire moyen peut atteindre jusqu’à 23 400 euros. En Allemagne, les agents d’entretien, appelés housekeepers, touchent en moyenne 1806 euros par mois.